Décomplexé, oui mais comment ?

Cher Journal,

Toute la presse reprend mon terme fétiche : décomplexé. Mais ils n'en n'ont toujours pas compris le vértitable sens.

En quoi suis-je réellement décomplexé ? 
Cher journal, je vais te le dire.

J'ai annoncé le non-remplacement d'un mammouth sur deux, pour économiser des sous payer les cadeaux que j'ai faits aux riches à ceux qui le méritent vraiment. Parallèlement à mon entrée au Palais, j'ai doublé le petit personnel d'intendance ainsi que mes James Bond personnels.

C'est ça être décomplexé : faire faire aux autres ce qu'on ne fait pas soi-même, et de manière tout à fait ostensible. Enfin, ostensible, c'est beaucoup dire parce qu'il sont tous tellement serviles en ce moment qu'ils n'y voient rien du tout. J'en suis même réduit à fuiter moi-même avec la feuille de chou du mercredi pour dénoncer deux ou trois de mes agissements.

J'espère que les crânes d'oeufs d'en face vont se réveiller, parce que je vais finir par m'ennuyer si tout est prévu, calculé, planifié par mes bons soins.

Allez, y'en a bien un qui me fera la surprise d'une once de confrontation, non ?