A sec
Putain. Je crois que j'en ai plus. Je crois parce que j'ai trop peur de vérifier.
D'un certain côté, c'est pas si mal. Lors d'une première fois, ça a toujours son petit effet.
Moi : Comment, t'en as pas ?
Lui : Ben non et toi ?
Moi : Ben non, j'avais pas prévu.
Technique plusieurs fois testée par Cléo d'une formidable efficacité : il revient le lendemain avec moult provisions et enflammé comme jamais.
M'enfin quand même, pénurie, là, chez moi... Argh !!! Déjà que depuis quelques années, j'ai quasi renoncé à m'en fournir gratos... Ca a été un choc, la première fois où j'ai dû en acheter. Payer pour ça. Putain.
Lorsque j'étais étudiante, il suffisait de se pointer chez l'un d'eux en disant : "Salut on organise une soirée, vous pouvez nous en filer 5 caisses ?". Ah c'était facile...
Il y a 5 ou 6 ans, j'étais allée à un festival de musique en banlieue. J'en étais revenue avec un sacré stock, qui m'a duré un assez long moment. C'est même là que je me suis procuré mon premier modèle spécial femme que j'avais dû tester illico. Par pur esprit scientifique, comme de bien entendu.
L'autre bon plan, c'est les centres de dépistage. Mon ex-kollok ayant l'excellente idée de se faire tester à chaque nouvelle copine et surtout ayant l'encore meilleure idée de changer de copine souvent, il alimentait régulièrement la réserve. J'avoue qu'avec mes kolloks actuels, on a pas encore parlé de réserve commune. J'ai bien vu traîner quelques boîtes dans la salle de bain, lieu qui au passage m'a toujours paru extrêmement bizarre pour les stocker, surtout dans la configuration actuelle de l'appart.
Il y a tout de même un fait dont je n'étais pas au fait : on peut en acheter par centaine à des prix totalement dérisoires. L'hallu ! Combien de temps mettrai-je à écouler un pack de 144 ?
Je me suis donc dit qu'il était temps d'approfondir les recherches que je mène régulièrementsur le sujet, à savoir : quelle est l'alternative écologique et non chimique ?
Invariablement, la réponse est toujours la même : aucune.
Rien de rien de rien. Des connards inventent des trucs complètement débiles tous les jours, y compris des tomates au goût de citron ou de géranium, mais y'en a pas un seul qui va inventer le préservatif réutilisable.
Putain de putain de putain.
Ca, pour mettre des goûts dégueux, des textures "à fortes sensations" ou je ne sais quelle autre ineptie, oui y'a du monde. Mais pour inventer un tuc utile, pschiiit, plus personne. On a déjà la coupe menstruelle, il nous faut le préservatif valable 10 ans.
Il n'y a pas d'alternative non chimique. Il y a bien l'éponge naturelle, la même qu'on utilise pour les règles, avec un cocktail de gouttes aux essences + citron, mais j'ai pas trop envie de tester sans filet.
Il reste les techniques orientales (m'inviter à boire un verre pour obtenir les références du livre magique), qui est un bon test sur la motivation du partenaire masculin à vouloir abandonner le préservatif. Car fatalement, que ce soit au bout de trois jours ou trois mois, on en arrive toujours à
Lui : Chérie, on pourrait peut-être abandonner le préservatif ?
Moi : Oui, que proposes-tu ?
Lui : Tu voudrais pas prendre la pilule ?
Moi : Non je suis allergique. Mais je suis ouverte à tes propositions.
Laisser mariner quelques jours en précisant qu'il est hors de question de toucher à mon intégrité physique par l'ingestion quotidienne de substances chimiques de synthèse quelles qu'elles soient par quelque voie que ce soit, et aborder en douceur la question de l'injaculation. Il est probable qu'il connaisse un regain d'intérêt pour le préservatif. Ou qu'il aille voir ailleurs.
Bon je prends un pack de 50, 75 ou 144 ?